Partie avec force, l’Opposition politique avec grand « o », s’est fragilisée petit à petit au fil du temps. C’est le constat fait par plusieurs observateurs avertis de l’arène politique.
Au délà des tams-tams accompagnateurs, force est de se mettre à l’évidence que l’opposition initialement conçue au sortir des élections présidentielles et législatives de 2013, a connu des fissures entrainant l’isolement du leader de l’URD. Le « front unique » pour contrôler le régime et l’obliger à être droit dans la gestion des affaires de l’Etat, semble se vider de son sens. La grande famille de l’opposition n’est plus soudée derrière son Chef.
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’opposition politique ressemble à une coquille vide.Pour des intérêts et visions divergents, lesbarons de l’opposition originelle, se sont tournés le dos. Aujourd’hui, le Mali, sans abus de langage de notre part, dispose d’une opposition à quatre têtes qui roule à deux vitesses. Pour quel résultat ?
Cette opposition se décrit comme suit: « d’abord, il y a la tendance dirigée par le Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé. Ce groupe est composé entre autres de l’URD, le PARENA, le PRVM, le PSP, pour ne citer que ceci. De l’autre côté, se forme le bloc de la NPP (Nouvelle Pôle Politique) sous la houlette de l’ancien premier ministre Modibo Sidibé, Président des FARE An Ka Wuli. Cette tendance comprend des partis comme le PIDS de Daba Diawara. En plus, nous retrouvons l’opposition parlementaire qui est formée par l’ADP-Maliba, SADI du Dr Oumar Mariko. Enfin, il y a un autre pôle gauche présidé par Soumana Sako de CNAS-Faso Hèrè ». A quelques encablures des présidentielles de 2018, les choses risquent de pas être une partie de plaisanterie pour ces fronts politiques dont les responsables sont assoiffés de pouvoir. Ça c’est une autre histoire.
Un autre nous raconte : « L’opposition a dérapé. C’est bon de critiquer un régime pour qu’elle se corrige. Dans cet exercice, on ne détruit pas le président de la république qui est élu par la majorité écrasante ».
Jean Goïta