C’est maintenant qu’on comprend mieux pourquoi Al Amine, le nouveau Khalife des Tidianes, invite les Sénégalais à la boucler et à travailler, sous peine de grand malheur.
Regardez Me Babou ! Aujourd’hui, «dougue na né roubeu », avec son Wakh wakhett précoce.
A la mort de sa femme, parlant sans doute sous le coup de l’émotion, il avait juré et pris l’opinion publique à témoin. Il avait certifié sur tous les saints que, plus jamais, il ne se remariait.
Mais sans doute ne comptait-il pas avec quatre choses importantes : Satan qui ne doit pas beaucoup aimer les avocats bavards, la solitude qui peut rapidement tuer un homme, surtout quand il n’en a pas l‘habitude, le capricieux froid de Dakar qui fait des aller et retour permanents, alors que tout le monde pensait qu’il en avait fini cette année, et enfin le «nemaali» de nos jeunes dames, dont certains arômes peuvent se montrer fatals pour quelqu’un qui les a connus avant.
«Li mo ray» Me Babou. Voilà ce qui réellement a fait changer d’avis Me Babou.
« Motakhe », il ne parle plus de hâte de rejoindre sa chère épouse au paradis depuis quelque temps. Il n’évoque même plus ses jours comptés à cause du désespoir.
“Naa saaf ! Naa saaf rek !” Mais « nake moo khame naka la koy lidjenété. Gaawa wakhe bakhoul ! »
Après avoir épousé une amie de sa défunte femme, une banquière de surcroit, il est sûr qu’il n’est pas allé loin et qu’il a fait du partenariat gagnant-gagnant.
Du « défar ba mou bakhe », quoi !
