Une délégation de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine est en mission au Togo. Le conseil du Comité interparlementaire pour la paix de l’organisation s’est déplacé à Lomé et tente d’apaiser les tensions depuis quelques jours. Il a rencontré le pouvoir et l’opposition, qui appelle à de nouvelles manifestations dans deux semaines pour demander le départ du président et la rétroactivité concernant la limitation des mandats du chef de l’Etat.
La mission du conseil du Comité interparlementaire est conduite par le Burkinabè, Jacob Ouédraogo. Elle est très discrète. Depuis son arrivée, elle a rencontré, pêle-mêle, l’opposition extraparlementaire, la société civile, l’opposition parlementaire, la majorité, le président du Parlement, des représentants d’institutions sous-régionales et quelques ambassadeurs.
Ce mardi 24 octobre, les rencontres devront se poursuivre. « C’est une mission très délicate » affirme un proche de la délégation qui confie que « chaque protagoniste veut une sortie de crise mais une seule question demeure : comment sortir de cette crise ? » Le chef de la mission, Jacob Ouédraogo mesure l’ampleur et la délicatesse de sa mission, il parle peu et écoute beaucoup.
L’opposition parlementaire, qui a déjà rencontré la mission, estime que la sortie de crise viendra des actes forts de Faure Gnassingbé et du gouvernement. Les actes forts, ce sont la libération des personnes interpellées et le retour de tous ceux qui ont fui en brousse ou en exil. Enfin, le gouvernement doit ramener un nouveau projet de loi constitutionnelle en débat à l’Assemblée.
rfi