En Afrique du Sud, la maire du Cap, Patricia de Lille, a été démise de ses fonctions mardi 8 mai. Elle était en conflit avec son parti, l’Alliance Démocratique, qui l’accusait de mauvaise gestion de la ville et de népotisme depuis des mois.
Patricia de Lille a même été exclue du parti, alors que cette figure de la lutte contre l’apartheid en était sûrement la personnalité la plus populaire. C’est un énième revers pour l’Alliance démocratique, qui enchaîne les crises.
Cinq jours après son éviction de la mairie du Cap, Patricia de Lille prépare sa contre-attaque. Celle qui fut pendant longtemps la seconde personnalité politique préférée des Sud-africains a porté plainte contre l’Alliance Démocratique. Selon elle, son éviction est illégale.
La crise à la mairie du Cap durait depuis plusieurs mois, cette fois-ci le divorce est consommé. Un divorce qui devrait laisser des traces et qui illustre les nombreuses tensions au sein de la DA, le principal parti d’opposition.
Le parti de centre-droit, encore soutenu par une majorité de Blancs sud-africains, a perdu en crédibilité ces derniers mois. Le leader Mmusi Maimane n’y échappe pas. Ce Noir sud-africain avait récemment parlé de l’importance de combattre le privilège blanc encore présent dans le pays, avant de s’attirer les foudres de ses propres soutiens.
Ce débat, tout comme l’éviction de Patricia de Lille de la mairie du Cap, est révélateur du manque de changement à l’intérieur de la DA. Ce qui pourrait lui faire perdre tous ses gains électoraux de ces deux dernières années.
rfi