Friday, April 26, 2024
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Putsch manqué au Burkina: l’absence des témoins de la défense fait débat

Dans le procès du putsch manqué de 2015, les débats ont porté sur l’examen des listes de témoins. Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont demandé la comparution de plusieurs personnalités parmi lesquelles des présidents, chefs religieux et coutumiers, officiers supérieurs de l’armée et diplomates.

Mais ces témoins n’étaient pas présents dans la salle d’audience alors que, du côté du parquet, la plupart des témoins étaient là. Les avocats des accusés et le parquet militaire se rejettent la responsabilité de cette absence de la quarantaine de témoins. Le procès a été à nouveau suspendu et reprendra vendredi prochain.

Aucun des témoins cités par les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré ne s’est présenté à l’audience. Parmi ces témoins, figurent l’actuel président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Mogho Naba, chef des mossis de Ouagadougou, l’ex-président Michel Kafando, Macky Sall le président sénégalais, Yayi Boni ex-président béninois, et des diplomates français et américains.

Ces témoins n’ont reçu aucune notification et les avocats des deux généraux accusent le parquet militaire. Maitre Olivier Yelkouni de la défense du général Gilbert Diendéré. « Il appartenait au parquet de citer ces témoins. Nous avons déposé la liste au greffe mais il n’y a aucune disposition dans le code de justice militaire qui prévoit que c’est l’accusé qui doit citer ses témoins. »

« Nulle part dans le code de justice militaire, il n’est fait obligation pour le parquet de convoquer les témoins des accusés » réagit le procureur militaire, le commandant Alioun Zanré.

Il est réconforté dans sa position par maitre Séraphin Somé, l’un des avocats des parties civiles. « La faute revient vraiment à ces accusés, les deux généraux principalement, qui n’ont pas accompli toutes les formalités qu’il fallait. On a vu certains avocats de la défense qui ont fait citer les témoins qu’ils souhaitent faire entendre par voie d’huissier. »

Les deux camps se rejettent mutuellement la faute à l’aide d’articles tirés du code de justice militaire. Le président du tribunal a suspendu l’audience, qui doit reprendre le vendredi prochain.

rfi

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