Le gouvernement nigérien a adopté, vendredi 2 novembre, un projet de loi modifiant le Code pénal afin de réinsérer les repentis de Boko Haram. Pour éviter de voir les jeunes rejoindre les rangs du groupe terroriste, les autorités tentent de créer un environnement économique et social favorable.
Les autorités veulent mettre en place un cadre juridique clair afin d’insérer les repentis de Boko Haram dans le tissu socio-économique nigérien. Cette mesure vise les personnes qui font acte de reddition. Des personnes, précise un communiqué, qui ne « sont pas impliquées directement dans la conception et l’organisation d’actes terroristes ». Les repentis ne feront pas l’objet de poursuites pénales, assure ce document.
Droit à l’indemnisation
Le projet de loi prévoit par ailleurs un droit à l’indemnisation des victimes d’actes terroristes. « C’est une mesure importante », commente un observateur . « C’est mieux que la logique guerrière dans laquelle le gouvernement s’est impliqué depuis longtemps », poursuit cette source.
Donner des perspectives
En début d’année déjà, le gouvernement a affiché sa volonté de trouver progressivement une solution économique à ce problème en initiant le projet « Jeunesse Diffa ». Financé par l’AFD, ce programme a pour but de donner des perspectives aux jeunes de cette région instable, où de nombreuses activités génératrices de revenus ont été interdites. Le présent projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption.
rfi