Saturday, April 20, 2024
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Maroc: les supporteurs de football dénoncent la condition sociale de la jeunesse

Au Maroc, les supporteurs de football donnent de la voix pour raconter sur le terrain une jeunesse désabusée. Ils ont retrouvé le chemin des stades, en mars dernier, après une année d’interdiction suite à des violences. Les stades de football semblent offrir aujourd’hui un rare espace d’expression, des tribunes à ces supporteurs ne cessent de faire parler d’eux. Ils chantent leur indignation face à leur condition de vie, et leurs revendications prennent l’allure d’un phénomène exercé sur les terrains. Les images des supporteurs du club Raja Casablanca ont pris récemment une tournure virale sur les réseaux sociaux. Elles ont été partagées des milliers des fois.

Les très jeunes garçons en vert, la couleur de leur club Raja de Casablanca, dénoncent l’injustice faite à leur égard, le chômage et l’inégalité sociale.

Des milliers de jeunes, comme le montrent des images impressionnantes, réclament la liberté de s’indigner et entonnent leur chanson baptisée « Je suis opprimé dans mon pays », faisant ainsi vibrer le stade. Les échos de la chanson chantée d’une seule voix par les supporteurs marocains dans cette vidéo qui ne cesse de faire le tour de la toile résonnent partout au Maghreb, où les jeunes qui ne trouvent pas leur place dans la société s’identifient aux paroles de la chanson marocaine.

Dans un Maroc où 46 % de la population a moins de 15 ans, et où 20% de la population active âgée de moins de 35 ans est au chômage, les supporteurs des clubs marocains s’accaparent l’espace de terrain, et se font les porte-voix d’un engagement contre le système.

Le gouvernement marocain a promis à plusieurs reprises d’augmenter l’aide au développement pour les régions qui ont connu des mouvements de protestations, comme le Rif et Jerada. Les habitants de ces régions réclament la justice sociale et du travail. Mais les leaders de ces mouvements sont emprisonnés et jugés.

Bien que ses supporteurs se revendiquent apolitiques, leur cri de douleur se rejoint aux grognes qui ont lieu au Maroc depuis avril contre la cherté de la vie, ainsi que les protestations dans les régions marginalisées qui se répètent depuis 2016.

“Ces slogans reflètent la réalité, les revendications et les attentes d’une foule qui émanent généralement d’une classe moyenne…”

rfi

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