Friday, March 29, 2024
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L’Ivoirien Jean Michaël Seri obtient le Prix Marc-Vivien Foé

Auteur d’une brillante saison dans l’entrejeu de l’OGC Nice, 3e du championnat de Ligue 1, l’Ivoirien Jean Michael Seri s’est vu décerner le Prix Marc Vivien Foé, remis par RFI et France 24 au meilleur joueur africain évoluant en France. Portrait.

Rarement le choixdu meilleur joueur africain de Ligue 1 n’aura semblé aussi évident qu’à l’heure de clore cette saison 2016-17. Brillant avec l’OGC Nice, l’Ivoirien Jean Michaël Seri a logiquement été désigné lauréat du prix remis, chaque année, par RFI et France 24. Il vient récompenser une magnifique saison pour le milieu de terrain de 25 ans, qui a grandement œuvré au succès de son club au plan national. Avec 255 points, il devance très largement l’Algérien de Montpellier Ryad Boudebouz (126 pts) et l’attaquant camerounais du FC Lorient Benjamin Moukandjo (97 pts).

Grand oublié des trophées UNFP de la Ligue, Seri pourra donc se consoler avec celui du meilleur joueur africain de Ligue 1 2016-17, qu’il recevra ce dimanche en fin de journée quelques instants avant le coup d’envoi de Nice-Angers. L’occasion d’une belle fête sur la Côte d’Azur, puisqu’en compagnie des Dante, Plea, Balotelli et autres Belhanda, il a porté le Gym sur le podium de la Ligue 1, une grande première depuis les années 70.

Cette distinction pour Seri marque également le retour de la Côte d’Ivoire au premier plan en L1. Depuis le doublé de Gervinho, sacré en 2010 et en 2011, les Ivoiriens avaient dû se contenter des accessit dans la course au Prix Marc-Vivien Foé, qui récompense depuis 2009 le meilleur joueur africain de Ligue 1. Serge Aurier (PSG) et Max-Alain Gradel (Saint-Étienne) avaient échoué à la deuxième place lors des éditions 2014 et 2015.

Les milieux sur le devant de la scène

L’élection de Jean Michael Seri, successeur du Marocain Sofiane Boufal (Maroc), vient confirmer une tendance indéniable en Ligue 1 ces dernières années : celle de l’apport de plus en plus marquant des milieux de terrains africains dans le football français. Trusté par les attaquants lors des cinq premières éditions, le Prix Marc-Vivien Foé est désormais propriété de l’entrejeu depuis deux saisons. Et la présence de Ryad Boudebouz sur la deuxième marche du podium vient un peu plus renforcer cette sensation de passation de flambeau.

Du haut de son mètre 68 pour 65 kilos, “Mika” s’inscrit parfaitement dans cette tradition des “milieux de poche” qui ont fait si longtemps défaut à la Ligue 1. Sous le maillot du Gym, devant la défense en numéro 6 ou plus avancé en 8, le natif de Grand-Béréby a régalé la L1 et confirmé les belles choses entrevues déjà lors de sa première saison parmi l’élite, en 2015-16.

Bilan, dix passes décisives et six buts, un CV qui lui ouvre désormais les portes des plus grands clubs d’Europe. Le PSG, le Barça, Dortmund, l’OM et tout un éventail de clubs anglais… C’est bien simple, Seri est annoncé absolument partout depuis quelques semaines, comme le reconnaît aisément le président du club azuréen Jean-Pierre Rivère, qui ne se prive toutefois pas de temporiser : “Seri ? Beaucoup de clubs sont intéressés. On n’a pas envie de le vendre. On verra plutôt l’année prochaine”, a-t-il d’ailleurs déclaré au début du mois de mai au micro de la radio française RMC. En coulisses, il se murmure que la direction du club pourrait laisser sa pépite moyennant un chèque de l’ordre de 25 millions d’euros.

Un numéro 10 reconverti

Mais si Seri fait aujourd’hui l’objet de tractations entre les plus grands clubs européens, l’Éléphant a bien failli ne jamais éclore au plus haut niveau. Surnommé “Galla” dès son plus jeune âge en raison de son style de jeu proche de celui de l’Argentin Marcelo Gallardo, Seri a tout d’abord brillé au poste de numéro 10 dans le championnat ivoirien, sous le maillot de l’Africa Sports puis celui de l’Asec Mimosas. Élu joueur de l’année en Côte d’Ivoire en 2012, il voit les portes de l’Europe s’ouvrir et rejoint le FC Porto dans la foulée. Mais la belle histoire tourne rapidement au vinaigre.

Barré à Porto par les Lucho Gonzalez, Moutinho et autres James Rodriguez, Seri n’aura pas sa chance. Après six mois passés avec la réserve du club portugais, il est finalement cédé à Paços de Ferreira. Mais le milieu de terrain s’accroche et, bien aidé par deux exercices sérieux dans le nord du Portugal, il finit par taper dans l’œil des recruteurs niçois. Le club azuréen parvient à s’offrir ses services contre un chèque de 700 000 euros à l’été 2015.

Deux ans plus tard, la plus-value sportive est incontestable pour l’OGC Nice et son pendant pécuniaire devrait également ravir le comptable du club. Reste maintenant à savoir où Jean Michael Seri poursuivra son irrésistible ascension. Le FC Barcelone peut-être ? En novembre 2015, interrogé par le quotidien L’Équipe, le joueur n’avait en tout cas pas caché ses ambitions : “Je ne sais pas si j’y arriverai un jour, mais je veux me donner les chances d’y arriver, pour accomplir mon rêve”. Signer au grand Barça, un rêve de gosse plus tout à fait inatteignable pour la nouvelle pépite du football ivoirien.

France 24

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