Thursday, April 25, 2024
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Gambie: que faire des «Junglers», les fidèles de Jammeh encore en prison?

La Gambie ne sait pas quoi faire de ses « Junglers ». Ces anciens militaires membres de la milice secrète de Yahya Jammeh ont été arrêtés après son départ en exil. Ils sont soupçonnés d’avoir commis de nombreuses exactions, sur ordre de l’ancien président.

Depuis, ces « Junglers » se trouvent en détention, dans les prisons de l’armée gambienne. Ils n’ont jamais été présentés devant un juge. Le ministre de la Justice, Abubacarr Tambadou, s’est expliqué mardi sur cette situation, lors de sa conférence de presse mensuelle.

Selon l’armée, six présumés Junglers sont actuellement dans les prisons militaires, alors que quatre autres détenus, arrêtés début 2017, ont été relâchés au cours de l’été, faute de preuves suffisantes.

Le ministre de la Justice, Abubacarr Tambadou, reconnaît que le gouvernement n’a pour l’instant pas de solution : « Nous reconnaissons que ces Junglers sont détenus depuis longtemps, sans être présentés à un juge. Que faire avec ce groupe d’hommes qui reconnaissent avoir commis des crimes terribles, alors que la justice n’est pas prête, en termes de personnel, de structures ? Par exemple, le procès autour de Solo Sandeng a commencé il y a deux ans, et l’accusation est encore en train de présenter les preuves. Je ne pense pas que ce pays est prêt pour de tels procès. »

Ces hommes sont soupçonnés d’avoir fait partie des escadrons de la mort du régime de Jammeh, et d’avoir participé à des assassinats ou des disparitions forcées. Or, la Constitution gambienne indique qu’au-delà de 72 heures, tout détenu doit être présenté devant une cour.

Mais cette situation pourrait bien perdurer selon le ministre : « Est-ce qu’on devrait les laisser libres dans le pays ? Je ne dis pas que la situation est idéale, mais ce n’est jamais noir ou blanc. Nous acceptons que des organisations internationales viennent confirmer qu’ils ne sont pas maltraités, et nous essayons de mettre au point une solution. »

Abubacarr Tambadou affirme travailler avec un groupe d’experts internationaux pour tenter de trouver une alternative.

rfi

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