Friday, April 19, 2024
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En Gambie, la fin de la dictature pousse de nombreux migrants à revenir au pays

En Gambie, la fin de la dictature pousse de nombreux migrants à revenir au pays

Des milliers de personnes ont fui ce petit pays d’Afrique de l’Ouest pour l’Europe ces dernières années.

C’est peut-être le meilleur argument apporté à ceux qui affirment que le flux de migrants de l’Afrique vers l’Europe ne pourra se tarir que si l’on s’attaque aux racines du problème: la pauvreté et l’horizon bouché d’une large partie de la jeunesse africaine.

En Gambie, le départ du dictateur Yahya Jammeh, après plus de 20 ans de règne et une élection présidentielle perdue face à son rival Adama Barrow, pousse déjà de nombreux migrants à revenir au pays. La semaine dernière, l’Organisation international pour les migrations (OIM) a ainsi aidé 141 jeunes hommes à revenir en Gambie. Une première selon l’OIM.

Depuis plusieurs années, la Gambie et ses deux millions d’habitants, était l’un des pays d’Afrique de l’Ouest qui voyait le plus grand nombre de ses citoyens tenter la traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. «L’une des plus petites nations d’Afrique est l’un des plus gros contributeurs au flot de migrants»écrivait le quotidien américain le Washington Post en 2015. En 2016, 7% des migrants arrivés en Libye étaient Gambiens selon l’ONU. Un ratio énorme en comparaison de la population du pays.

Les experts de l’immigration nomment la route qui s’étend de la Gambie et du Sénégal à la Libye, «la route de l’Ouest». Mais les Gambiens ont un autre nom pour ce trajet risqué vers l’Europe: “the backway”, disent-ils en anglais, la langue nationale. Une appellation qui peut se traduire par «le chemin du retour». Car beaucoup de migrants échouent dans leur entreprise et reviennent au pays – dans le meilleur des cas.

“Backway bad way”, affirme une chanson composée par l’ambassade des Etats-Unis en Gambie et diffusée régulièrement à la radio.

«Je vais rentrer à la maison maintenant»

Si, la Gambie n’a pas encore récolté les fruits de son alternance politique sur le plan économique, l’espoir s’est diffusé parmi la population. Au lendemain de l’élection présidentielle, nous avions raconté la joie exprimée par les Gambiens sur les réseaux sociaux.

«Aujourd’hui, je suis très heureux d’être le témoin de la fin de la dictature en Gambie. Les gens ont redonné vie à notre pays. Bienvenue à la nouvelle Gambie!», disait par exemple un internaute

Un autre migrant, un ingénieur de 35 ans, raconte également au site d’information des Nations unies qu’il a choisi de rentrer en Gambie après avoir rejoint la Libye. «Je préférerais mourir plutôt que de revenir les mains vides, mais je vais rentrer à la maison maintenant, travailler pour mon pays et mourir ici», dit-il.

Le gouvernement du nouveau président Adama Barrow a affirmé que les migrants gambiens étaient l’une de ses priorités. «Beaucoup d’entre eux veulent rentrer à la maison», a déclaré le ministre de l’Intérieur Mai Fatty à la presse. L’Union européenne a déjà annoncé qu’elle verserait une aide de 225 millions d’euros pour aider le nouveau gouvernement à renforcer la démocratie et dynamiser l’économie locale.

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