Lors de son discours du 1er mai, le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé à la trêve sociale d’ici fin juillet, près de trois mois après la suspension de la grève des fonctionnaires. Ceux-ci demandent toujours le paiement du stock de leurs arriérés de salaires.
Le chef de l’État a également exhorté les syndicats à privilégier la voie du dialogue. « Je demande que les discussions se poursuivent entre les centrales syndicales et le gouvernement, en vue de me remettre les conclusions pour la fin du mois de juillet au plus tard », a-t-il insisté.
249 milliards de FCFA d’arriérés
Fin janvier, les syndicats de la fonction publique ivoirienne avaient suspendu leur grève de trois semaines après avoir obtenu plusieurs avancées, notamment sur la question des retraites ou encore sur l’intégration des travailleurs journaliers du secteur public.
Mais depuis la fin du mouvement social, les négociations restent bloquées sur la principale revendication des syndicats : le paiement du stock de leurs arriérés de salaires et primes, estimés selon les syndicats à 249,6 milliards de francs CFA, soit près de 380 millions d’euros.
« Notre base est déçue »
« Nous avons un sentiment mitigé après ce discours : nous sommes satisfaits concernant la question des retraites et de la levée des sanctions qui avaient affecté nos camarades grévistes, mais nous pensions que le Président allait faire un geste sur les arriérés, ou au moins annoncer un chronogramme de paiement« , réagit Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public.
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