Thursday, April 25, 2024
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Algérie: les purges dans l’armée se poursuivent

En Algérie, la vague de limogeages au sein de l’armée se poursuit. Cette campagne est sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir du président Bouteflika en 1999. Une douzaine de généraux très haut placés ont été démis de leur fonction depuis juin dernier. Le chef de l’armée de terre, Ahcène Tafer, et tout récemment le chef de l’armée de l’air, Abdelkader Lounès, ont rejoint la longue liste des destitués.

Le ministère de la Défense a annoncé mardi 18 septembre dans un communiqué que le général-major Abdelkader Lounès, commandant des forces aériennes, a été mis à la retraite. Ahcène Tafer, commandant des forces terrestes, avait lui été démis fin août.

Aucune explication officielle n’a été donnée à ces purges au sein de l’armée algérienne lancées fin juin dernier. Le ministère de la Défense place ces mouvements dans le cadre d’une «alternance habituelle», et le pouvoir algérien semble organiser des fuites à l’attention de la presse ou laisse courir les rumeurs.

Alors qu’il a accusé certains responsables d’implication dans le trafic de cocaïne, le pouvoir algérien accuse d’autres responsables militaires, de corruption, d’enrichissement illégal ou d’abus de pouvoir. Mais ces pratiques sont le propre de toute la classe politique algérienne, y compris de ministres en fonction.

Devant l’ampleur de cette affaire, plusieurs observateurs ont fait remarquer que le président algérien est en train de concentrer le pouvoir dans un cercle serré de civils autour de lui en vue d’annoncer sa candidature pour un cinquième mandat présidentiel. Ces observateurs soupçonnent un acte préventif du président Bouteflika qui chercherait ainsi à retirer à l’armée le maximum de son pouvoir de peur d’un coup d’Etat.

D’autres observateurs mettent cependant ce changement sur le compte d’une lutte entre les factions de l’armée algérienne. L’élection présidentielle est annoncée pour dans sept mois et la candidature de Bouteflika fait polémique en Algérie. Elle est contestée par une majorité d’Algériens qui disent ne plus vouloir d’un «président inexistant».

rfi

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